Je faisais remarquer dans un précédent post la chute de l’investissement du secteur privé en Allemagne. Pour preuve que les Allemands en sont bien conscient, un article récent dans Die Zeit sur l’état de leurs infrastructures. Avec une belle citation du ministre fédéral des transports Peter Ramsauer

Meine ausländischen Kollegen nennen den Zustand der deutschen Verkehrsinfrastruktur un-German.

Traduction, leur état n’est pas germanique. Très peu surprenant dès que l’on regarde les investissements publics.



Un simple rappel sur les investissements domestiques du secteur privé allemand.

J’ai vraiment toujours du mal à comprendre comment un pays est censé s’enrichir ne pas s’appauvrir quand il cesse littéralement d’investir dans son outil productif. Certes, l’Allemagne s’en sort ces dernières années au niveau chômage en captant l’investissement industriel de ses voisins grâce à la grande braderie de sa main d’œuvre. Comment ne pas voir qu’il s’agit d’une stratégie sans lendemain et que l’application dans la zone euro des « recettes » allemandes, particulièrement en période de crise, équivaut à un suicide collectif? J’en suis donc réduit, misère, à citer un vil eurosceptique britannique:

I apologise for suggesting that German reforms under Schröder have been vastly overblown, and that German competitiveness gains have been chiefly the result of a beggar-thy-neighbour wage squeeze at the cost of EMU trade partners. Nor should I have said that a small open economy like Sweden in the 1990s may well be able to tighten its way back to vitality in a the middle of a global boom, but if half Europe does so in unison in a slump, it will inflict carnage.

Un chef d’œuvre d’ironie bien entendu.